Bienvenue Astrid !
Quels sont les liens entre biodiversité et entreprises ? Comment les entreprises gèrent-elles leurs dépendances et leurs impacts vis-à-vis de la biodiversité, en particulier dans le contexte du changement climatique que nous connaissons actuellement ?
C’est sur ces questions que s’inscrit la thèse “Protection de la biodiversité en entreprise et dans les institutions financières : instrumentation, pratiques, limites et perspectives” que mène Astrid Le Chippey (ancienne élève du MS IGE) depuis novembre 2024,
Cette thèse est soutenue financièrement par The Transition Institute 1.5 de Mines Paris PSL et elle s’inscrit dans une co-direction associant Franck Aggeri du Centre de Gestion Scientifique (CSG) de Mines Paris PSL (centre de rattachement académique), Rémi Beulque de Toulouse Business School (TBS) et Emmanuel Garbolino de l’ISIGE.
Cette thèse possède un caractère interdisciplinaire fort dans la mesure où elle vise à articuler les sciences de gestion, la finance responsable, l’ingénierie écologique et la modélisation prospective en écologie et environnement.
1. D’où viens-tu Astrid ?
De Paris, où j’ai grandi. Et de Lyon, où j’ai étudié en école de commerce, à l’EM Lyon. J’ai travaillé en région parisienne pendant 12 ans. Et, tout dernièrement, au sein d’un grand groupe où j’occupais des fonctions liées aux approvisionnements responsables. Voulant monter en compétences théoriques en matière d’environnement et de développement durable, j’ai intégré le Mastère spécialisé IGE EEDD en 2023. Cette année de formation m’a, notamment, permis d’affirmer mon souhait de me consacrer aux enjeux liés au Vivant et à la biodiversité. Et de m’orienter vers la recherche pour contribuer à « faire le pont » entre le milieu académique et les entreprises.
2. Quand as-tu eu “le déclic” pour agir pour la transition écologique ?
Il y en a eu plusieurs. Enfant, d’abord, face au contraste entre mes vacances dans la vallée de la Maurienne, lieu de resourcement au plus près de la nature, et mon quotidien sur le macadam parisien. Plus tard, lors d’un semestre d’échange en Chine pour mes études. J’ai alors été, notamment, frappée par les problématiques d’accès à l’eau potable et les déversements de déchets dans les lacs et les rivières. Enfin, c’est sans aucun doute la conférence de Gilles Bœuf « Changement climatique, biodiversité, humanité : quelles menaces ? Comment agir ? » qui m’a encouragée à davantage passer à l’action en me formant grâce au Mastère IGE. Cette conférence était proposée aux « ambassadeurs RSE » de l’entreprise pour laquelle je travaillais.
3. Une personnalité / des travaux qui t’inspire(nt) ?
Il y en a beaucoup 🙂 Je suis en train de lire Avant que Nature meure de Jean Dorst. Paru en 1965 c’est un ouvrage incroyablement visionnaire sur l’érosion de la biodiversité et la menace que les activités humaines font peser sur celle-ci. Et, dans un tout autre registre, j’aime aussi particulièrement les livres de science-fiction d’Alain Damasio qui invitent à prendre du recul sur notre époque et à s’interroger sur nos aspirations pour le futur.
4. Au quotidien, quels types de mesures mets-tu en place pour protéger la planète ?
Ce sont des petits pas, à mon échelle : je privilégie les transports en commun, je fais dans la mesure du possible mes courses au marché, je limite ma consommation de viande, je trie mes déchets, je veille à ma consommation d’eau.
5. Une chose qui te faisait avancer étudiante et qui continue de t’animer aujourd’hui ?
Par mes études, mes engagements professionnels et associatifs, j’essaye de contribuer, à ma mesure, à la construction d’un avenir durable et joyeux pour nos enfants 🙂 La route est encore longue… ! Pour cela, j’aime apprendre et travailler avec des personnes de disciplines et d’horizons divers.