Bienvenue Hanna

Nous souhaitons la bienvenue à Hanna Vanesa Soto Vargas qui rejoint le pôle Recherche de l’ISIGE Mines Paris-PSL.

Venue de Colombie, Hanna Vanesa Soto Vargas va travailler sur la définition d’une approche permettant de concevoir des Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN) résilientes au changement climatique. En effet, ce n’est pas tout d’imaginer des SafN pour répondre à nos préoccupations, comme la protection d’infrastructures par des travaux de végétalisation limitant l’instabilité des versants, encore faut-il que ces solutions soient efficaces sur le long terme au regard de la dynamique du climat.

La thèse qu’elle vient d’entreprendre au sein de l’ISIGE également portée par The Transition Institute I.5, repose sur une démarche prospective alliant un important travail de modélisation en écologie/génie écologique et hydrologie, des sessions de terrain et une approche économique centrée sur les services écosystémiques apportés par les SafN.

Pendant ces trois prochaines années Hanna pourra bénéficier de l’encadrement d’Emmanuel Garbolino de l’ISIGE Mines Paris PSL, d’André Evette de LESSEM INRAE, de Sophie Guillon de Geosciences Mines Paris-PSL et de Pierre Fleckinger du CERNA Mines Paris-PSL.

Nous lui souhaitons un franc succès pour la conduite de ce projet.

Découvrez son interview

Hanna a rejoint le Pôle Recherche l’ISIGE en novembre 2024 pour réaliser une thèse financée par The Transition Institue 1.5 sur le développement d’une méthode pour définir des Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN) résilientes au changement climatique, en particulier pour stabiliser des berges où se trouvent des infrastructures. Elle est encadrée par Emmanuel Garbolino (ISIGE, Mines Paris PSL), Andrée Evette (LESSEM, INRAE ), Sophie Guillon (Centre de Géosciences, Mines Paris PSL) et Pierre Fleckinger (CERNA, Mines Paris PSL). Ses travaux, qui reposent sur une approche systémique et interdisciplinaire, intègrent à la fois des observations de terrain et le développement de modèles prospectifs en sciences de données.

D’où viens-tu Hanna ?

Je viens de Colombie, j’étais une bonne élève passionnée de sciences exactes, la littérature colombienne et la musique : choisir ce que je voulais étudier était compliqué. Finalement, j’ai opté pour l’ingénierie environnementale et la musique dans l’université de Los Andes en Colombie.

C’est à ce moment que je suis tombée amoureuse de la qualité de l’air et que, quelques années plus tard, j’ai suivi un master en ingénierie environnementale axé sur ce domaine. Pendant que je travaillais sur mon projet final pour mon master, j’ai suivi une formation certifiante en science des données et machine learning. Tout cela m’a beaucoup aidée à acquérir une expérience professionnelle variée dans le secteur du tech, pétrole et gaz et finances.

Quand as-tu eu “le déclic” pour agir pour la transition écologique ?

A l’université. J’avais beaucoup de cours sur l’environnement. Mais, c’est surtout lorsque j’ai commencé à découvrir la Colombie en dehors des grandes villes que cela a eu un impact. J’ai eu l’opportunité de connaître certains écosystèmes spécifiques de mon pays, et j’ai réalisé que nous devions prendre soin de toute notre biodiversité, environnement et patrimoine naturel. Avec sa biodiversité exceptionnelle, la Colombie est classée parmi les pays mégadivers au monde, notre économie dépend de la nature pour continuer à fonctionner. Notre opportunité pour se développer doit venir de cette richesse naturelle.

Une personnalité / des travaux qui t’inspire(nt) ?

Toutes les personnes qui passent dans ma vie et qui me montrent comment on peut améliorer celle des autres, même face à des tâches complexes, avec motivation. D’un autre côté, les travaux qui m’inspirent sont ceux qui cherchent à innover tout en prenant en compte les enjeux écologiques et sociaux actuels.

Au quotidien, quels types de mesures mets-tu en place pour protéger la planète ?

Je fais attention surtout aux moyens de transport utilisés et à l’alimentation. Végétarienne depuis 5 ans, je connais l’impact que la consommation de viande a sur l’environnement, réduire cette consommation est primordial. Je viens de m’installer en France, avant mon arrivée, j’utilisais toujours le vélo ou la trottinette pour mes déplacements.

Une chose qui te faisait avancer étudiante et qui continue de t’animer aujourd’hui ?

Le changement climatique et l’inconnu. Je suis convaincue que nous ne savons rien, mais que nous devons faire des efforts pour apprendre et ouvrir notre esprit face à un monde qui change rapidement. Si aujourd’hui nous sommes confrontés à des problèmes socio-politiques et écologiques, s’informer, apprendre et partager avec les autres permettront de trouver des solutions à diverses échelles.