Portrait d’étudiant MS EEDD parcours IGE 2023-24

Zoom sur Alexis LEGRAND

Le secteur de l’alimentation est à la fois un important contributeur d’émissions de gaz à effets de serre, mais il est aussi extrêmement peu résilient face aux risques engendrés par le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. Afin de devenir plus résilient et durable, le secteur de l’alimentation nécessite un changement important de nos modes de productions et de fabrications, pour pouvoir mener à bien sa nécessaire transition écologique.

Alexis, quel est ton parcours ?

De formation, je suis ingénieur agroalimentaire spécialisé en sécurité, environnement et organisation industrielle agroalimentaire et j’ai travaillé pendant  deux années dans le secteur agroalimentaire en tant qu’ingénieur qualité avant de rejoindre le MS EEDD parcours IGE.

quand as-tu pris conscience des problèmes environnementaux ?

Depuis maintenant deux ans, les questions environnementales prennent de plus en plus de place dans mon quotidien. En voyant les différentes catastrophes naturelles qui s’accentuent (feux de forêt, crues, sécheresses…), j’ai adopté des comportements plus sobres au quotidien (achats d’occasion, diminution des trajets en voiture, consommation zéro déchets, sensibilisation de mon entourage, etc). J’ai également voulu comprendre pourquoi nous sommes arrivés à cette urgence environnementale. J’ai alors commencé à me documenter sur le sujet du climat et du réchauffement climatique, en lisant et en regardant de multiples conférences, comme celles de Jean-Marc Jancovici, de Philipe Bihouix, ou bien de Emma Haziza.

Cette curiosité m’a permis de me rendre compte que le problème était bien plus profond et qu’il ne s’arrêtait pas au changement climatique. En effet, j’ai également pris conscience des problématiques liées à l’eau (pollution, accès, dérèglement des cycles de l’eau), à l’effondrement de la biodiversité, à la stérilité des sols, à l’acidification des océans, etc. Cette prise de conscience m’a amené à vouloir agir sur ces problématiques environnementales qui sont pour moi le plus grand défi de ce siècle.

Tout ce cheminement m’a donné envie de m’engager dans mon secteur d’expertise : l’agroalimentaire et l’alimentation, en m’inscrivant dans un projet moteur afin d’aider à la transition écologique.

Pourquoi avoir choisi le MS EEDD parcours IGE ?

Ce MS allie renforcement des connaissances scientifiques de manière transversale, et est très professionnalisant, au travers de projets de groupe concrets et d’une  alternance. Des sujets de thèses des élèves des années précédentes, portant par exemple sur le développement d’outils d’évaluation de la biodiversité adapté aux systèmes agricoles de grandes cultures ou sur le déploiement de pratiques agricoles durables dans leur chaîne d’approvisionnement m’ont beaucoup intéressé et m’ont permis de me projeter dans mon futur professionnel.

Avoir des outils pour convaincre aux différents changements à opérer pour répondre aux enjeux environnementaux.

Cependant, il me manquait des aptitudes et des connaissances pour développer des stratégies afin de manager des projets environnementaux en allant plus loin dans la compréhension des enjeux et des problématiques systémiques. Je trouve aussi intéressant de travailler en groupe avec des personnes d’horizons variés sur des études de cas et différents projets concrets.

Grâce au MS EEDD parcours IGE, je suis apte à apporter une vision long terme et durable au secteur de l’alimentation pour faire face aux défis environnementaux de demain.

Quel est ton projet professionnel ?

 Accompagner les acteurs de l’agroalimentaire et/ou de l’agriculture, auprès d’organisations publiques, de cabinets de conseil ou d’entreprises qui accompagnent les projets favorisant la transition écologique du secteur, afin de le rendre plus résilient.

J’aimerais travailler sur des projets environnementaux dans le secteur de l’agroalimentaire et/ou l’agriculture, des secteurs majeurs au bon fonctionnement de notre société. En effet, l’empreinte carbone moyenne de l’alimentation en France représente 25% de l’empreinte totale d’un français, (en comprenant production, transport et transformation). De plus, l’agriculture et l’agroalimentaire sont gourmands et dépendants en eau, en transports (l’un des secteurs les plus émetteurs de CO2 en France et dans le monde), et en terres. J’aimerais donc contribuer à réduire ces impacts, à tous les niveaux.