Thèmes : Biodiversité
Le projet PiREN-Seine
Le projet
(Janvier 2025 – décembre 2026) – Étude à très haute résolution spatiale des effets du changement climatique sur les ripisylves et la stabilité des versants.
Équipe de recherche : Emmanuel Garbolino, Hanna Soto
Axe 1 de l’ISIGE
Financeur : PiREN-Seine
Résumé
Né en 1989 d’une initiative du CNRS, le Programme interdisciplinaire de Recherche sur l’Environnement de la Seine (PiREN-Seine) coordonne les actions de recherche d’une dizaine d’organismes de recherche et d’universités portant sur le bassin versant de la Seine. Le projet porté par l’ISIGE s’inscrit dans le programme de recherche PiREN SEINE PHASE 9 et de la Zone Atelier Seine, en particulier dans le cadre des activités de l’Axe 1 « Vulnérabilités du bassin de la Seine et de ses territoires face au changement climatique » et de l’Axe 3 « Histoire, paysages et restauration écologique ».
Objectifs et méthodes
Pour répondre aux enjeux à la fois scientifiques et opérationnels du programme, l’ISIGE va d’abord produire des données climatiques à très haute résolution spatiale pour la période actuelle et l’horizon 2050, en prenant en compte deux scénarios de changement climatique (SSP2 et SSP5). Cette contribution vise à tester une méthode de downscaling climatique sur les zones choisies en accord avec les partenaires du programme en raison de l’intérêt pour utiliser des données à très haute résolution spatiale sur ces localités. Les travaux de downscaling climatique viseront à tester et à améliorer une méthode actuellement développée par l’ISIGE, en introduisant de nouvelles variables explicatives de l’expression des températures et des précipitations, ainsi que de nouvelles techniques numériques.
Ces données seront ensuite utilisées pour comprendre l’impact potentiel des scénarios de changement climatique sur le devenir des ripisylves des zones sélectionnées pour l’étude, et en particulier sur les conséquences pour la stabilité des berges. Cette approche prospective fondée sur la définition de SDM/HDM (Species/Habitat Distribution Models) intègrera une phase de recommandations pour la préfiguration de Solutions d’adaptation fondées sur la Nature (SafN) pour la stabilisation des versants et la restauration des berges des cours d’eau.
Pour en savoir plus : https://piren-seine.fr/
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Malaunay, une ville en transition
[TERRAIN]
Vendredi dernier, le MS EEDD parcours IGE a été accueilli dans la Ville de Malaunay par Laurent Fussien , Directeur Général des Services.
Située en périphérie de la Ville de Rouen, les 6 000 habitants de Malaunay inventent ensemble depuis près de 20 ans de nouvelles manières de vivre et faire société : protection de la biodiversité, encouragement des liens sociaux, développement des énergies renouvelables engagées, mobilité douce et partagée,…
Co-élaborée avec les agents et élus municipaux, les associations et entreprises du territoire, cette politique de long terme, créatrice de valeur, a permis un développement des activités et de l’emploi sur le territoire et au-delà.
Un exposé dynamique et clair et une visite sous le soleil, particulièrement inspirants, ont démontré aux étudiants qu’il est possible de préparer la résilience d’une ville sur les plans alimentaires, sanitaires, climatiques… tout en mettant l’humain et le vivant au cœur du projet.
Un grand MERCI à Laurent Fussien pour la présentation de ces projets, avec leurs méthodologies, cadres réglementaires, leviers d’actions ainsi que pour le partage de ces nombreuses initiatives articulées en synergie.
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Replay / Table ronde “Biodiversité et Entreprises”
L’ISIGE a organisé à Paris, dans les locaux de Mines Paris-PSL, une table ronde sur les enjeux de la prise en compte de la biodiversité au sein des entreprises. Pour comprendre ce défi, Emmanuel Garbolino et Anne-Claire Asselin ont eu le plaisir d’accueillir Lina Dechamp de l’entreprises MICHELIN, Agnès Hallosserie de l’IDDRI et David Magnier de la CDC Biodiversité.
Au cours de cette soirée ils ont pu aborder trois points majeurs relatifs aux liens entre biodiversité et entreprises.
Quels effets la COP16 (et celles précédentes) a-t-elle eu sur les entreprises ?
Les COP, y compris la COP16, ont un impact croissant sur les entreprises en matière de biodiversité, bien que ces dernières ne soient pas des décideurs directs des politiques internationales, qui restent entre les mains des États. Les entreprises jouent néanmoins un rôle clé en tant que parties prenantes et moteurs d’initiatives. La COP15, en 2022, a marqué un tournant avec l’introduction de la cible 15, demandant aux entreprises d’évaluer leurs impacts et leur dépendance à la biodiversité via une approche de double matérialité, et de faire preuve de transparence dans leurs rapports environnementaux. Cette cible a influencé des réglementations telles que la directive européenne CSRD appliquée en France depuis janvier 2024.
À la COP16, des initiatives comme l’essor des solutions technologiques pour la nature (“nature tech”) et les crédits biodiversité ont émergé, renforçant la nécessité de transformer les modèles économiques et l’émergence de nouveaux instruments financiers. Ces mécanismes permettent aux entreprises de contribuer à la restauration des écosystèmes tout en structurant leur engagement.
Ben que la COP16 n’ait pas introduit de nouvelles obligations immédiates pour les entreprises, les entreprises restent attentives aux propositions et décisions prises par les états membres, ce qui aide à maintenir une dynamique ambitieuse et à anticiper des réglementations futures tout en favorisant des synergies entre acteurs publics et privés.
En quoi la biodiversité constitue-t-elle un enjeu pour les entreprises ?
La biodiversité représente un enjeu crucial pour les entreprises, notamment pour celles comme MICHELIN, qui dépendent de ressources naturelles spécifiques. Pour agir efficacement sur la biodiversité, les entreprises doivent comprendre leurs dépendances, risques et impacts tout au long de leur chaîne de valeur, en tenant compte des spécificités locales.
MICHELIN, par exemple, utilise le caoutchouc naturel, qui constitue 21% des matériaux nécessaires à la fabrication de ses pneus. Cette ressource provient des plantations d’hévéas situées dans les forêts tropicales, ce qui implique une forte dépendance à l’égard des écosystèmes forestiers et des services qu’ils fournissent, notamment la régulation du cycle de l’eau.
La déforestation est le principal risque auquel MICHELIN fait face, car elle menace non seulement la production de caoutchouc naturel mais aussi l’équilibre écologique nécessaire à son développement.
En réponse à ces enjeux, MICHELIN a mis en place une stratégie visant à garantir la traçabilité de son approvisionnement en caoutchouc naturel et à réduire l’utilisation de pesticides dans ses plantations. Ces actions nécessitent une traçabilité accrue et des audits rigoureux, notamment via des outils de cartographie et des données satellitaires, pour garantir que les matières premières ne proviennent pas de zones déforestées.
Par ailleurs, les entreprises doivent faire face à une réglementation croissante en matière de biodiversité, portée par des cadres internationaux et des lois nationales. Ces normes visent à inciter les acteurs économiques à évaluer leurs impacts et dépendances vis-à-vis de la biodiversité, à se conformer à des standards de durabilité, et à améliorer leur transparence. Cependant, la rapidité et la complexité de ces évolutions posent des défis importants, nécessitant des investissements significatifs et une adaptation constante. Cela inclut non seulement la gestion des risques physiques et réglementaires, mais aussi la réponse aux attentes sociétales croissantes.
Les crédits/certificats biodiversité : une vraie opportunité pour la nature et pour les entreprises ?
Les crédits et certificats biodiversité suscitent un intérêt croissant comme outils de préservation de la nature, mais leur mise en œuvre soulève quelques questionnements. Ces instruments visent à mesurer et certifier des gains de biodiversité, qu’ils résultent de projets de restauration écologique ou de pratiques durables comme l’agroécologie. La distinction principale entre crédits et certificats repose sur leur cadre d’utilisation : les crédits s’inscrivent souvent dans des régulations existantes, comme la compensation écologique, tandis que les certificats s’appliquent davantage à des initiatives volontaires sans établir de stricte équivalence entre impacts et actions.
Historiquement, les crédits biodiversité se sont développés dans des cadres réglementaires, par exemple en France avec la séquence « éviter, réduire, compenser ». Cependant, leur transposition à des marchés volontaires est encore en phase exploratoire, notamment pour éviter les dérives observées dans les marchés de crédits carbone. Une gouvernance solide, des règles claires et des métriques robustes sont indispensables pour garantir leur efficacité et éviter les usages opportunistes.
Certaines entreprises, comme Michelin, adoptent une approche prudente. Elles privilégient des actions concrètes sur le terrain, comme la conservation et la restauration de leurs sites d’exploitation, en attendant que les mécanismes de crédits ou certificats se stabilisent et gagnent en crédibilité. Par ailleurs, les entreprises investissent aussi dans le développement de pratiques durables dans les chaînes de valeur et dans des innovations qui réduisent les impacts négatifs sur la biodiversité.
Enfin, bien que ces outils soient prometteurs, ils ne suffiront pas à transformer globalement la situation. Leur portée est locale ou régionale, et leur succès dépend de l’engagement des parties prenantes, d’une réglementation pragmatique et d’une harmonisation entre les objectifs stratégiques nationaux et les initiatives locales.
En parallèle à ces considérations, les échanges ont souligné l’importance de ne pas se limiter au reporting et à la conformité réglementaire, mais de maintenir un engagement actif dans la protection de la biodiversité. Il convient donc de continuer à agir concrètement, tout en restant vigilants sur l’évolution des mécanismes de crédits et certificats biodiversité.
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La Marche du Temps Profond
TERRAIN
Mardi 8 octobre après-midi les étudiant.es du MS EEDD Parcours IGE ont été convié à participer à une Marche du Temps Profond, à deux pas de l’école Mines Paris – PSL, au jardin du Luxembourg.
La Marche du temps profond, késako ?
La Marche du Temps Profond propose une expérience qui donne une vision globale de l’histoire de la Terre et du développement de la vie.
En un parcours de 4,6 km composé d’une vingtaine d’étapes, elle retrace les grands jalons des 4,6 milliards d’années de la vie de notre planète : formation du système solaire, la formation de la Lune, des océans, de l’atmosphère, apparition de la vie unicellulaire puis multicellulaire, tectonique des plaques, extinctions massives et enfin, l’arrivée de notre propre espèce – qui n’arrive que dans les tous derniers centimètres.
Chaque mètre parcouru par les marcheurs représente 1 million d’années de la vie de la Terre.
Quels ont les objectifs de cette expérience ?
– Se connecter à l’histoire de notre planète au travers de ses propres pas, prendre conscience de l’ampleur de son histoire et de l’évolution du vivant
– Changer son regard par rapport au vivant, en ayant notamment un aperçu de l’interconnexion de toute forme de vie
– Prendre conscience que la Terre n’est pas une toile de fond statique et passive sur laquelle les humains résident, mais un ensemble d’acteur·rice·s actif·ve·s complexes et interdépendant·e·s qui ont en elles·eux-mêmes la capacité de changer radicalement la Terre.
Bref, c’est une expérience forte de mise en perspective et de prise de recul.
Un grand merci à Sandrine Laplace et Jérôme Breton pour leur animation rigoureuse et conviviale.
Pour en savoir plus : https://lnkd.in/dzNmQu2T
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Portrait d’étudiant MS EEDD parcours IGE 2022-23
Zoom sur Gersende Chaffardon
« De plus en plus sensible aux impacts de l’activité humaine sur l’environnement, plus consciente des enjeux, je me sens d’avantage poussée vers un impératif d’action. »
Après un master obtenu à Sciences Po Grenoble en alternance en 2012, Gersende a immédiatement intégré le monde du travail et rejoint RTE Réseau de Transport d’Électricité, le gestionnaire public du réseau de transport d’électricité à l’échelon national. Au cours des dix années suivantes, elle a pu s’investir dans différentes missions tout en suivant ce fil rouge : inscrire les enjeux environnementaux et sociaux de la transition bas-carbone dans ses activités. A ce titre elle a travaillé pendant plus de deux ans sur l’étude prospective « Futurs énergétiques 2050 » de RTE, en se spécialisant sur les enjeux de sobriété énergétique.
En intégrant le mastère IGE de ISIGE Mines Paris-PSL, elle souhaite monter en compétences de manière approfondie dans les domaines du développement durable et de l’ingénierie de l’environnement.
« J’aimerais aujourd’hui que mon projet professionnel et mon action personnelle aient une influence positive sur notre avenir commun et celui de notre planète. Il me tient également à cœur d’être vecteur de changement au sein des collectifs auxquels je prends part »
Désormais acculturée au milieu de l’énergie et en ligne personnelle avec l’action de service public de RTE Réseau de Transport d’Electricité, Gersende aimerait poursuivre sa carrière dans son entreprise. Grâce au mastère IGE elle sera en mesure à court terme de formaliser un projet de recherche portant sur la comptabilité triple capital qui prend en considération la performance économique d’une entreprise mais aussi sa performance sociale et environnementale.
Passionnée d’activités en pleine nature, de trail et de randonnée, Gersende Chaffardon nous propose un article dédié aux territoires montagnards confrontés à l’épreuve du changement climatique à lire ici : https://lnkd.in/ehnPK6FS
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Le projet GE.CO
Le projet
(Octobre 2024 – Octobre 2026) Gestion Ecologique des COnflits et des contraintes d’usage, pour connaitre, préserver et redynamiser la biodiversité dans les espaces transfrontaliers. (GE.CO)
Équipe de recherche : Emmanuel Garbolino
Axe 1 et 2 de l’ISIGE
Financeur : Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) dans le cadre du programme Interreg France-Italia ALCOTRA
Résumé
Le projet européen GE.CO (Gestion Écologique des Conflits), cofinancé par l’Union Européenne, réunit six partenaires français et italiens autour d’un objectif commun : mieux connaître, préserver et redynamiser la biodiversité dans des espaces transfrontaliers franco-italiens soumis à des contraintes ou des conflits d’usage. Ces espaces, utilisés aujourd’hui à des fins touristiques, récréatives ou économiques, pourront à terme contribuer à améliorer la connectivité des trames vertes et bleues de l’espace transfrontalier. En collaboration des parties prenantes du territoire (collectivités, entreprises, associations, gestionnaires d’espaces, écoles, collèges) GE.CO souhaite œuvrer à l’activation et à l’engagement durable de véritables communautés de sauvegarde de la biodiversité.
Objectifs et méthode
Le projet GE.CO est coordonné par la coopérative OXALIS en collaboration avec la Fédération de Pêche des Hautes Alpes, le Parc du Monviso, le Parc Naturel Régional du Queyras, la ville métropolitaine de Turin et l’ISIGE Mines Paris – PSL. Un travail spécifique sera mené sur deux espèces patrimoniales : la salamandre de Lanza et la truite Fario de méditerranée.
Dans le cadre du projet GE.CO, l’ISIGE Mines Paris – PSL évalue les impacts du changement climatique sur la biodiversité, en particulier sur les espèces patrimoniales et les habitats des sites étudiés, dans le but d’orienter les pratiques de gestion des responsables par une approche prospective adaptée à l’échelle des territoires concernés.
Emmanuel Garbolino, Sénior Researcher en biodiversité et changement climatique de l’ISIGE Mines Paris-PSL rejoint le projet, aux côtés du centre de Géosciences de Mines Paris – PSL (Nicolas Flipo et Sophie Guillon) notamment pour apporter son expertise en matière de modélisation cartographique des impacts du changement climatique sur les deux espèces cibles et sur des sites (anciennes carrières, anciens sites agricoles, zones d’activités économiques, golfs) présentant des conditions écologiques nécessitant des mesures de gestion particulières pour favoriser leur intégration au sein des réservoirs et corridors écologiques. .
L’ISIGE contribue ainsi à la réalisation des inventaires de biodiversité des différents sites du projet, en particulier en Italie, selon le protocole IQE (Indice de Qualité Écologique) qui sera transposé pour la première fois hors du territoire français. En lien avec les inventaires rassemblés sur le territoire transfrontalier, l’ISIGE appliquera des méthodes en prospective pour évaluer l’évolution des milieux et des espèces selon les scénarios de changement climatique.
L’objectif final de ces travaux scientifique est de soutenir une Approche fondée sur les Ecosystèmes pour permettre aux décideurs d’anticiper les effets du changement climatique sur la gestion des milieux et des espèces patrimoniales en zone transfrontalière.
Pour en savoir plus : https://www.geco-alcotra.com
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Thèse : “Les pratiques des entreprises et institutions financières en matière de protection de la biodiversité.”
(2024-2027) Les pratiques des entreprises et institutions financières en matière de protection de la biodiversité.
Responsables scientifiques : Emmanuel Garbolino, Franck Aggeri, Rémi Beulque
Équipe de recherche : Astrid Ponsot Le Chippey
Axe de l’ISIGE : Axe 2 : Territoires, organisations et entreprises : écologisation des pratiques
Financeur : CGS, TBS, The Transition Institute 1.5
Résumé
Quels sont les liens entre biodiversité et entreprises ? Comment les entreprises gèrent-elles leurs dépendances et leurs impacts vis-à-vis de la biodiversité, en particulier dans le contexte du changement climatique que nous connaissons actuellement ?
C’est sur ces questions que s’inscrit la thèse “Protection de la biodiversité en entreprise et dans les institutions financières : instrumentation, pratiques, limites et perspectives” que mène Astrid Ponsot Le Chippey, ancienne élève du MS EEDD parcours IGE.
Cette thèse est soutenue financièrement par The Transition Institute 1.5 de Mines Paris PSL et elle s’inscrit dans une co-direction associant Franck Aggeri du Centre de Gestion Scientifique (CSG) de Mines Paris-PSL (centre de rattachement académique), Rémi Beulque de Toulouse Business School (TBS) et Emmanuel Garbolino de l’ISIGE.
Objectifs et méthode
L’objectif de cette thèse est d’éclairer les actions collectives et accompagner les organisations pour la mise en œuvre de pratiques plus respectueuses de la transition écologique. Les méthodes utilisées sont l’analyse des systèmes d’action, des pratiques et des contextes socio-économiques, des entretiens et l’observation participante ainsi que la modélisation.
Cette thèse possède un caractère interdisciplinaire fort dans la mesure où elle vise à articuler les sciences de gestion, la finance responsable, l’ingénierie écologique et la modélisation prospective en écologie et environnement.
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Séminaire : “Biodiversité et aménagement du territoire”
Pendant deux jours, les étudiants de la Promo 17 du MS EEDD parcours RSEDD ont assisté à un séminaire intitulé “Biodiversité et aménagement du territoire” dédié à la géologie, à la conservation de la forêt de Fontainebleau, ainsi qu’aux initiatives locales pour le développement durable et la biodiversité.
L’objectif de ce séminaire : mettre en lumière les efforts conjoints des différents acteurs pour protéger l’environnement tout en favorisant une sensibilisation à long terme.
Le séminaire a été organisé en trois temps :
– Une présentation sur l’histoire géologique et les enjeux actuels de la conservation et d’exploitation de la forêt de Fontainebleau avec Damien Huyghe, enseignant-chercheur au Centre de Géosciences et Emmanuel Garbolino, enseignant-chercheur à l’ISIGE Mines Paris-PSL.
– Une visite de l’ENS du Carreau-Franc : une carrière transformée en Espace Naturel Sensible (ENS) avec Jean-Philippe Siblet, ancien directeur de l’Expertise au Muséum national d’Histoire naturelle et président de l’ANVL, Philippe Gourdain, coordinateur de la cellule “Conventions d’études Biodiversité” à l’UMS PatriNat et Emmanuel Garbolino.
– Une présentation sur l’engagement du Pays de Fontainebleau pour la nature et le développement durable en compagnie de Françoise Bichon-Lhermitte, élue déléguée à la transition écologique et à la biodiversité.
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De la COP 15 à la COP 16, quelles avancées dans la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité ?
Compte-rendu
De la COP 15 à la COP 16, quelles avancées dans la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité ?
Le mois dernier l’Iddri et l’Office français de la biodiversité (OFB), en partenariat avec l’ISIGE Mines Paris-PSL ont proposé un point d’étape sur la mobilisation des acteurs et secteurs en vue de la COP16 de la Convention sur la diversité biologique prévue à l’automne 2024.
En effet, la conférence a exploré les avancées dans la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité entre la COP15 et la COP16, avec un accent sur l’élaboration des stratégies nationales, l’implication sectorielle des entreprises, et les enjeux de transparence et de redevabilité à l’échelle internationale.
– Quels enjeux pour la France à la COP 16 ?
– Quelles avancées dans la révision et mise en œuvre des stratégies et plan d’action nationaux pour la biodiversité (SPANB) ? Regards croisés de la France, de Madagascar et du Brésil.
– Quelle implication des entreprises dans la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité ?
– De quels mécanismes la CDB a-t-elle besoin pour s’assurer de la bonne progression du cadre mondial de Kunming-Montréal ?
Merci pour la richesse des échanges et au public venu nombreux, lors de cette conférence dédiée aux enjeux de mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité.
Un grand merci à nos partenaires Office français de la biodiversité et l’Iddri pour l’organisation de cet événement en commun.
Par ici pour lire le compte-rendu de la conférence : https://lnkd.in/ecreGBPx
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Portrait d’étudiant MS EEDD parcours IGE 2023-24
Zoom sur Alexis LEGRAND
Le secteur de l’alimentation est à la fois un important contributeur d’émissions de gaz à effets de serre, mais il est aussi extrêmement peu résilient face aux risques engendrés par le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. Afin de devenir plus résilient et durable, le secteur de l’alimentation nécessite un changement important de nos modes de productions et de fabrications, pour pouvoir mener à bien sa nécessaire transition écologique.
Alexis, quel est ton parcours ?
De formation, je suis ingénieur agroalimentaire spécialisé en sécurité, environnement et organisation industrielle agroalimentaire et j’ai travaillé pendant deux années dans le secteur agroalimentaire en tant qu’ingénieur qualité avant de rejoindre le MS EEDD parcours IGE.
quand as-tu pris conscience des problèmes environnementaux ?
Depuis maintenant deux ans, les questions environnementales prennent de plus en plus de place dans mon quotidien. En voyant les différentes catastrophes naturelles qui s’accentuent (feux de forêt, crues, sécheresses…), j’ai adopté des comportements plus sobres au quotidien (achats d’occasion, diminution des trajets en voiture, consommation zéro déchets, sensibilisation de mon entourage, etc). J’ai également voulu comprendre pourquoi nous sommes arrivés à cette urgence environnementale. J’ai alors commencé à me documenter sur le sujet du climat et du réchauffement climatique, en lisant et en regardant de multiples conférences, comme celles de Jean-Marc Jancovici, de Philipe Bihouix, ou bien de Emma Haziza.
Cette curiosité m’a permis de me rendre compte que le problème était bien plus profond et qu’il ne s’arrêtait pas au changement climatique. En effet, j’ai également pris conscience des problématiques liées à l’eau (pollution, accès, dérèglement des cycles de l’eau), à l’effondrement de la biodiversité, à la stérilité des sols, à l’acidification des océans, etc. Cette prise de conscience m’a amené à vouloir agir sur ces problématiques environnementales qui sont pour moi le plus grand défi de ce siècle.
Tout ce cheminement m’a donné envie de m’engager dans mon secteur d’expertise : l’agroalimentaire et l’alimentation, en m’inscrivant dans un projet moteur afin d’aider à la transition écologique.
Pourquoi avoir choisi le MS EEDD parcours IGE ?
Ce MS allie renforcement des connaissances scientifiques de manière transversale, et est très professionnalisant, au travers de projets de groupe concrets et d’une alternance. Des sujets de thèses des élèves des années précédentes, portant par exemple sur le développement d’outils d’évaluation de la biodiversité adapté aux systèmes agricoles de grandes cultures ou sur le déploiement de pratiques agricoles durables dans leur chaîne d’approvisionnement m’ont beaucoup intéressé et m’ont permis de me projeter dans mon futur professionnel.
Avoir des outils pour convaincre aux différents changements à opérer pour répondre aux enjeux environnementaux.
Cependant, il me manquait des aptitudes et des connaissances pour développer des stratégies afin de manager des projets environnementaux en allant plus loin dans la compréhension des enjeux et des problématiques systémiques. Je trouve aussi intéressant de travailler en groupe avec des personnes d’horizons variés sur des études de cas et différents projets concrets.
Grâce au MS EEDD parcours IGE, je suis apte à apporter une vision long terme et durable au secteur de l’alimentation pour faire face aux défis environnementaux de demain.
Quel est ton projet professionnel ?
Accompagner les acteurs de l’agroalimentaire et/ou de l’agriculture, auprès d’organisations publiques, de cabinets de conseil ou d’entreprises qui accompagnent les projets favorisant la transition écologique du secteur, afin de le rendre plus résilient.
J’aimerais travailler sur des projets environnementaux dans le secteur de l’agroalimentaire et/ou l’agriculture, des secteurs majeurs au bon fonctionnement de notre société. En effet, l’empreinte carbone moyenne de l’alimentation en France représente 25% de l’empreinte totale d’un français, (en comprenant production, transport et transformation). De plus, l’agriculture et l’agroalimentaire sont gourmands et dépendants en eau, en transports (l’un des secteurs les plus émetteurs de CO2 en France et dans le monde), et en terres. J’aimerais donc contribuer à réduire ces impacts, à tous les niveaux.