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Rentrée pour la promo 2023-24 du MS EEDD parcours IGE
C’est la rentrée des classes
Lundi 25 septembre se déroulait la rentrée pour les étudiants du MS EEDD parcours IGE sur le campus de Fontainebleau.
Au programme de cette journée ?
– Présentation des objectifs, du programme et des temps forts du Mastère Spécialisé
– Visite du campus bellifontain avec Xavier Caillard, délégué du site
– Présentation de l’École des Mines par Frédéric FONTANE, directeur de l’enseignement de Mines Paris-PSL
– Visite de la plateforme d’essai en forage et abattage des roches du laboratoire de Géosciences de Fontainebleau

Sur le terrain…
Mardi, sortie en forêt de Fontainebleau, sur le terrain des platières de Franchard en compagnie de Médard Thiry, professeur à l’École des Mines Paris et Marie Nieves Liron, ingénieure écologue et botaniste, le temps d’initier les étudiants à la géologie du massif de Fontainebleau et ses enjeux de biodiversité.
Landes, mares et tourbières, chaos rocheux sculptés en bestiaire, dunes éoliennes, pelouses arides, futaies sombres, bois clairs thermophiles et sévères pinèdes, la mosaïque des paysages de Fontainebleau surprend par sa diversité. C’est de la juxtaposition d’habitats si différents hérités des actions éoliennes périglaciaires que se tisse son exceptionnelle biodiversité.
Finalement, c’est une journée qui a permis aux étudiants de mieux appréhender les interactions fonctionnelles entre le minéral, l’eau et le vivant et d’avoir un aperçu des problématiques de la gestion de la biodiversité.
Aujourd’hui, après une présentation par Pascale Nalon, responsable de la Bibliothèque du site, des ressources mises à disposition des étudiants, la semaine bellifontaine du MS s’est achevée avec un cours sur le questionnement éthique. Si les sciences permettent de se positionner sur des problématiques éthiques en les éclairant, elles posent elles-mêmes des problèmes moraux. Ces questions essentielles dans le contexte actuel d’urgences environnementales, ont été présentées aux étudiants et mises en débat par Sylvain LAVELLE, directeur du Centre Éthique de l’Icam – Institut Catholique d’Arts et Métiers et chercheur associé à l’EHESS – École des hautes études en sciences sociales.
Enfin, nous remercions les intervenants qui ont su partager avec clarté leur vision de la biodiversité et le rapport entre nature et culture.
Bienvenue à nos étudiants, nous vous souhaitons une année de formation riche en réflexions et projets.
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Soutenances de thèses professionnelles IGE
Les étudiants du MS EEDD Parcours Ingénierie et Gestion de l’Environnement (IGE) de ISIGE MINES Paris soutiennent leurs thèses professionnelles jusqu’à vendredi en salle L226 de l’École des Mines de Paris, au 60 boulevard Saint Michel, puis le 19 octobre en salle L227.
☑ Vous êtes les bienvenus pour assister à ces soutenances dès lors qu’elles ne sont pas confidentielles.
☑ Découvrez la plaquette de présentation de ces 31 thèses avec leurs résumés et le planning de passage : https://lnkd.in/e5MmxU_J
Les premières soutenances nous ont permis d’approfondir des sujets d’actualité liés aux questions environnementales, et de mesurer la qualité du travail effectué par les étudiants du MS sur ces sujets.
Il nous tarde de découvrir la suite des travaux des étudiants !
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Portrait d’étudiant RSEDD parcours RSE et Développement Durable 2023-24
Zoom sur Aurélie Lemaître
L’intérêt de ma démarche est donc double : déplacer le plafond de verre professionnellement et travailler sur des enjeux qui m’intéressent aussi à titre personnel.
Quel est ton parcours professionnel ?
Ingénieure des Mines de Douai, diplômée en 2005, j’ai d’abord passé sept ans dans l’industrie automobile. J’ai réalisé tous mes stages dans l’industrie, en usine. Embauchée chez PSA, j’ai travaillé à la mise en place de nouvelles procédures qualité dans les projets véhicules dont l’objectif étaient la maitrise des processus de fabrication en lancement. Cela a été mon premier contact avec la qualité. J’ai par la suite évolué sur des postes plus opérationnels d’animatrice qualité en vie série sur certains véhicules et sur le lancement d’autres modèles.
En 2012 j’ai intégré la Maison Cartier en tant qu’ingénieure qualité. Ma mission était de structurer le process vie série de la Maison et de déployer l’assurance qualité fournisseur. J’ai aussi travaillé au déploiement de l’assurance qualité métal au travers du prisme de la maitrise du titre et de la traçabilité. Enfin, et depuis 2 ans maintenant, je travaille sur les sujets naturalité et traçabilité des pierres notamment des pierres de couleurs.
Pourquoi souhaites-tu te former à la RSE ?
Mon premier contact avec la RSE s’est fait au travers de la maitrise du titre des métaux précieux par rapport au titre légal et de la traçabilité du lot métal d’origine de l’affineur jusqu’au produit fini. C’est ainsi que j’ai découvert certaines modalités du RJC (Responsible Jewellery Council) à travers la traçabilité du métal COC et l’ambition, à terme, de ne travailler que du métal recyclé, excluant de fait, le métal issu de mines, dont l’extraction est très polluante.
Aujourd’hui, sur les sujets naturalité et traçabilité des pierres, plus encore que sur le métal, la RSE est prégnante. En effet, le WDC (World Diamond Council) System of Warranties demande expressément que les diamants ne proviennent pas de zone de conflit.
Cartier a également des règles précises sur les pays d’origine des pierres et la Maison s’interdit, pour des raisons éthiques, de s’approvisionner dans certains pays. Ma curiosité m’a amené à me renseigner sur la RSE, sur le développement durable, sur les sujets liés au changement climatique et à la transition énergétique. Je me suis documentée en ligne essentiellement.
Professionnellement, où en es-tu ?
Professionnellement, je suis arrivée à la fin d’un cycle. Je n’ai pas de formation de qualiticienne, j’ai appris en autodidacte. J’ai l’impression d’avoir atteint un plafond de verre et j’ai envie de le dépasser en explorant une voie qui m’intéresse à la fois personnellement et professionnellement.
Afin de m’assurer d’être sur la bonne voie, j’ai réalisé différentes formations en ligne. Ces formations m’ont permis de confirmer que c’est bien ce domaine dans lequel je souhaite évoluer. J’aurais pu, peut-être, avec ces quelques heures de formation tenter de postuler à un emploi de responsable RSE, mais je me retrouverais rapidement confronter au même problème qu’actuellement : je ne saurais pas aller plus en profondeur dans les sujets plus techniques.
Pourquoi avoir choisi notre formation ?
Mon choix de formation s’est dirigé vers le MS RSE et Développement Durable des Mines de Paris en partenariat avec le Cegos d’abord pour le côté « ingénieur », plutôt technique et scientifique, contrairement à des formations plutôt type école de commerce et de management. Sans être purement scientifique il y a quand même des concepts de base à maitriser.
Ensuite la réputation de l’école et du Mastère me permettra de gagner en légitimité sur des opportunités de responsable RSE à l’issue de cette formation.
Comment envisages-tu la suite de ta carrière ?
Le monde de la joaillerie et des pierres est un vaste monde. Qu’il s’agisse des Maisons, de toutes tailles ou d’ateliers sous-traitants, le besoin est bien présent. Cela laisse place à de nombreuses opportunités professionnelles.
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Le projet SORRYL
Le projet
(2023 – 2025) Une Société du réemploi et du recyclage ? Le projet SORRYL.
Responsables scientifiques : Jean-Baptiste Bahers (CNRS-ESO), Yann-Philippe Tastevin (CNRS-LISST)
Équipe : Agnès Bastin, Daniel Florentin
Axe 2 de l’ISIGE Mines Paris-PSL : Territoires, organisations et entreprises : écologisation des pratiques
Financeur : Agence Nationale de la Recherche, dans le cadre des Programmes et Équipements Prioritaires de Recherche (PEPR)
Résumé
Dans un contexte de transition souhaitée vers une économie circulaire, les stratégies de réemploi et de recyclage se développent et des filières de récupération se consolident ou émergent pour de très nombreuses catégories de matières (plastiques, textiles, équipements électriques et électroniques, etc.). Le projet Sorryl replace ces stratégies dans une réflexion plus large sur la place des déchets dans nos sociétés. Il vise à interroger les pratiques et les filières de récupération, réemploi et recyclage mais aussi à analyser les comportements de consommation, les systèmes de production et les modes de vie qui participent à générer des déchets. Le projet défend l’idée que la transition vers une économie « authentiquement circulaire », c’est-à-dire conduisant à réduire drastiquement les extractions de matières primaires et pas uniquement à augmenter les quantités recyclées, passe par une compréhension des systèmes de consommation et de production.
Au sein du PEPR Recyclage, le projet Sorryl apporte un regard de sciences sociales qui croise notamment l’économie, l’anthropologie, les sciences politiques, la géographie et l’aménagement autour de trois grands axes :
– Écologie politique et territoriale : quels sont les acteurs, les espaces et les usages du recyclage ?
– Comportements et régulations : quels sont les nouveaux rôles pour les acteurs publics et privés, les nouveaux modèles économiques et les mécanismes de régulation ?
– Pratiques et représentations : quels enjeux dans les territoires périphériques et quelles articulations entre filières formelles et informelles ?
L’ISIGE Mines Paris-PSL contribue au premier axe portant sur l’écologie politique et territoriale à travers une analyse des pratiques de recyclage urbain. Quelle place pour le réemploi du bâti dans la production urbaine, plutôt que la démolition-reconstruction ? Quelle participation des acteurs de l’aménagement au développement de filières de réemploi et de recyclage des matériaux issus de la démolition ?
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Certificat Économie circulaire : la boucle… est bouclée !
Au terme d’un parcours engagé au mois de mars dernier, les participants du Certificat « Économie circulaire » proposé par Mines Paris et Paris-Dauphine, en partenariat avec ecosystem, ont clôturé leur formation hier par leur soutenance.
L’ambition pour les 18 participants ? Transformer leur organisation par des approches et outils innovants.
Les soutenances et la diversité des profils illustrent la multiplicité des enjeux et leviers possibles pour la mise en œuvre d’une stratégie d’économie circulaire au sein de son organisation.
Les profils ? Responsable achats, responsable communication, dirigeant d’entreprise, expert en économie circulaire, responsable développement stratégique, directrice de projet transformation digitale / mobilité durable, etc.
Les entreprises ? Accor, Grupo Antofagasta Minerals, Axys Consultants, BLOC.TECH, bluenove, BUTAGAZ, CARLIN CREATIVE TREND BUREAU, ICPF Certification, ecosystem, LG Electronics, RTE Réseau de Transport d’Électricité, SNCF, Société Générale, SYSTRA, Veolia.
A travers trois modules, la formation aborde les bases de l’économie circulaire et les leviers pour la mise en place d’une véritable stratégie, et les projections pour aboutir à une réelle transformation de l’organisation.
La prochaine session du Certificat Économie circulaire sera proposée en mars 2024. Les candidatures (CV + lettre d’intention) seront ouvertes à compter du 1er septembre.
Bravo aux participants, tous engagés, dans le déploiement de leurs projets pour une économie plus circulaire, plus durable : Axel Roy, Solène España, Stéphanie Andrieux Mauréta, Diana-Luz HOUDAYER-LABORDE, Aurélie Lett, Christianna Papazahariou, Nicolas Rohrer, Jérôme Vayssettes, Cyril Robin, Clément Lamotte, Lionel BIANCHI, Astrid Brunini, Martin Duval, Marion Bressy, Laure Morice, Géraldine Bouchot, Christophe Le Flech et François X B.
Merci à Laurent Amice Berranger, Jasha Oosterbaan, Franck AGGERI, Rémi BEULQUE Ph.D., FREDERIQUE DEJEAN, Joël Ntsondé, Damien Goetz .
Pour tout savoir sur le Certificat Économie circulaire : https://lnkd.in/gZ3JwiAP
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MS EEDD parcours IGE / Journées de mi-parcours à Fontainebleau
Pendant trois jours – et pour la dernière fois de leur cursus – les étudiants du MS EEDD parcours IGE de l’ISIGE Mines Paris-PSL ont fréquenté les bancs de l’école, dans le cadre des journées mi-parcours dédiées au travail de réflexion et à la rédaction de la thèse professionnelle qu’ils soutiendront en septembre ou en octobre.
Ces 3 jours sur le campus de Fontainebleau avaient pour objectifs :
– de partager leurs réflexions et premiers résultats
– d’échanger autour de la problématisation et de la méthodologie
– d’identifier et surmonter certains défis et difficultés potentielles
Ce programme s’est articulé en trois temps :
1. Des présentations orales de de la thèse professionnelle rondement menées au format Pecha Kucha (20 sec x 20 slides) qui ont permis à tous les étudiants d’avoir connaissance de l’ensemble des problématiques des entreprises et de bénéficier d’un retour constructif.
2. Deux ateliers de travail sur la méthodologie et la problématisation.
3. Une sortie Biodiversité à Fontainebleau avec un guide de l’ANVL, une association naturaliste qui a vocation de promouvoir la découverte et l’étude des sciences de la nature, et de contribuer par ses actions à la préservation de la biodiversité.
Bon courage à tous.tes pour l’élaboration et la rédaction de vos thèses professionnelles.
Rendez-vous mi-septembre pour la soutenance.
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Retour en images
La Délégation du campus de Fontainebleau de Mines Paris et l’ISIGE Mines Paris-PSL ont profité du traditionnel pique-nique champêtre organisé à l’arrivée de l’été sur le site bellifontain de Mines Paris, pour proposer deux ateliers aux participants de ce déjeuner.
L’objectif de ces ateliers ?
Réfléchir ensemble à la manière de limiter le dérèglement climatique et donner des pistes d’action. Une vie bas-carbone est possible et, elle peut être désirable. Ensemble, construisons une vision positive des futurs possibles.
🙏 Merci aux deux intervenants du Campus de la Transition qui ont animé la fresque des frontières planétaires et le jeu Nos horizons décarbonés* à 2050.
*Horizons décarbonés se fonde sur les scénarios Transition(s) 2050 de l’ADEME mais aussi sur les travaux de RTE Réseau de Transport d’Électricité, de l’Insee et du Ministère de la Transition Écologique.
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Les élèves ingénieurs de l’École des Mines de Paris face aux enjeux écologiques
LE PROJET
(2022 – 2026) Les élèves ingénieurs de l’École des Mines de Paris face aux enjeux écologiques
Responsable scientifique : Cécile Schwartz (ISIGE Mines Paris)
Partenaires : AFS, CSI, Réseau Ingenium, Réseau Epsi
Axe 3 de l’ISIGE Mines Paris-PSL : Pédagogie des transitions
Financeur : Ressources propres, Presses des Mines
RÉSUMÉ
Cécile Schwartz, ingénieure civile des Mines de Paris et coordinatrice pédagogique du MS EEDD parcours IGE au sein de l’ISIGE Mines Paris-PSL conduit une étude, centrée sur les choix et engagements des élèves et jeunes diplomé.es de Mines Paris face aux urgences environnementales.
A travers l’exemple de l’École des Mines de Paris, cette étude propose une analyse des processus individuels et collectifs conduisant les jeunes ingénieurs à s’engager de manière plus en plus importante dans des trajectoires professionnelles en lien avec les urgences environnementales, ainsi qu’une identification d’éléments facilitant ces processus au sein de l’École.
Tel est l’objet de l’étude présentée en comité pédagogique le 22 juin dernier au cours duquel Cécile Schwartz a présenté les premiers éléments d’une analyse qui s’inscrit dans un projet d’études plus large, centré sur les choix et engagements des élèves et jeunes diplomé.es de Mines Paris face aux urgences environnementales.
Objectifs et méthode
Cette première analyse repose sur les 400 réponses d’élèves et jeunes diplomé.es P12 à P22 au questionnaire administré en ligne du 14 novembre au 7 décembre 2022 dans le cadre de l’UE14. Elle s’appuie également sur le contenu du discours prononcé le 1er octobre 2022 à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes, ainsi que sur une quinzaine d’entretiens menés auprès de jeunes diplômés et élèves de l’École.
A travers l’exemple de l’École des Mines de Paris, cette étude propose une analyse des processus individuels et collectifs conduisant les jeunes ingénieurs à s’engager de manière plus en plus importante dans des trajectoires professionnelles en lien avec les urgences environnementales, ainsi qu’une identification d’éléments facilitant ces processus au sein de l’École.
Un cheminement personnel profond
Les jeunes ingénieurs sont de plus en plus nombreux à prendre position pour les causes environnementales. Ces engagements font suite à un cheminement personnel profond : la compréhension scientifique des dynamiques de destruction des équilibres biophysiques planétaires induit une modification de leur rapport au monde, et les conduit à s’affranchir des représentations du progrès technologique et de réussite personnelle dont ils héritent. Pour pouvoir agir avec efficacité en conformité avec leurs engagements, les jeunes ingénieurs doivent composer avec ces nouvelles terrifiantes, selon les mots de Bruno Latour, et affronter leur sphère personnelle et la complexité du système économique et ses résistances.
A partir d’entretiens réalisés entre les prises de paroles d’octobre 2022 et octobre 2023 faites à l’occasion des cérémonies de remise des diplômes, cette étude se propose de montrer ce cheminement individuel mais aussi collectif dans le cas des jeunes ingénieurs de l’École des Mines de Paris. Elle décrit les processus de métabolisation individuelle et collective de leurs émotions, et de mobilisation dans le champ professionnel de la transition écologique. Elle montre également comment l’ancrage de l’École dans le monde industriel, son lien à la matière ainsi que la proximité des élèves entre eux mais aussi avec le corps enseignant et les chercheurs, facilitent ces processus, avec, en l’espace d’une année, une quasi dé-marginalisation de ce type d’engagement.
L’étude se propose d’explorer plusieurs thèmes d’études
Face aux « nouvelles terrifiantes » (selon le mot de Bruno Latour) des urgences environnementales et de leurs impacts destructeurs pour la planète, les jeunes diplômés de grandes écoles multiplient les appels à des changements profonds de société. Avec pour terrain l’École des Mines de Paris, cette étude éclaire les processus individuels et collectifs de prise de conscience de ces enjeux et de mobilisation vers l’action. Comment ces jeunes ingénieurs composent-ils avec leurs émotions? Comment se préparent-ils à agir et à affronter, de l’intérieur ou de l’extérieur, la complexité et l’inertie du système économique ? Quels sont les éléments de l’écosystème académique qui peuvent faciliter ces processus de compréhension et de mobilisation ?
- Les processus d’appropriation individuels et collectifs par cette génération des enjeux et des émotions liés aux urgences environnementales.
- L’évolution des choix professionnels des jeunes ingénieurs en fonction de ces enjeux, leur vision de la responsabilité et du rôle des ingénieurs dans les réponses à apporter à ces défis.
- Les spécificités liées à l’histoire et à la pédagogie de l’École des Mines dans ces processus de prise de conscience et d’engagement individuel et collectif.
Les premières pistes
Si les répondants expriment en grande majorité tristesse face aux enjeux environnementaux, dans une moindre mesure anxiété, peur ou encore colère, ils sont une large majorité à faire part de leur motivation à agir. Plus de la moitié des répondants indiquent avoir ressenti un sentiment de dissonance entre leurs convictions personnelles et ce qui est attendu dans le métier d’ingénieur. La prise de conscience de la complexité systémique de ces enjeux renforce chez les élèves ingénieurs la réflexivité sur la responsabilité et le rôle de l’ingénieur, ainsi que les questionnements sur les choix de trajectoires professionnelles.
Les jeunes ingénieurs interrogés déclarent préférer utiliser leurs compétences pour agir sur le monde industriel et économique de l’intérieur, de manière structurelle et rapide. Parmi les jeunes diplomé.es, nombreux ont le sentiment d’avoir déjà choisi une voie professionnelle en cohérence avec les enjeux de décarbonation. De manière très majoritaire, les répondants estiment que l’École des Mines les préparent à apporter des éléments de réponse à ces enjeux dans un cadre professionnel.
Conscients de la chance qu’ils ont de recevoir l’enseignement proposé par l’École des Mines, plusieurs expriment avoir la responsabilité de contribuer à changer l’industrie de l’intérieur, plutôt que d’opter pour des trajectoires professionnelles plus radicales, à « l’extérieur », tout en refusant d’intégrer les grandes entreprises liées aux énergies fossiles.
En ce sens, le discours du 1er octobre 2022, qui a réuni 20 jeunes diplomé.es sur scène, non seulement visait à sensibiliser leurs proches à ces enjeux, mais il a permis également de démarginaliser des émotions et des engagements qui pouvaient être vécus il y a encore peu comme porteurs de déclassement. Les trajectoires professionnelles engagées au service de la décarbonation du système économique, et particulièrement de l’industrie, semblent en passe dans les promotions en cours, de devenir des trajectoires classiques.
COMMUNICATION
- Ingénieries & Anthropocène ? Nouveaux enjeux, nouveaux parcours en sciences humaines et sociales. Colloque International organisé le jeudi 12 décembre 2024 au CNAM, Paris, par le Réseau Ingenium, en collaboration avec EPSI et l’OFC.
Atelier 7 : compétences en anthropocène : face aux urgences environnementales, le processus de transformation par métabolisation des émotions et mobilisation inter-acteurs d’un écosystème académique – Cas de l’École des Mines de Paris.
Publication
- Schwartz C., Bouzin A. (juillet 2023) Les élèves ingénieurs de l’École des Mines de Paris face aux enjeux écologiques. 10e Congrès de l’Association française de sociologie (AFS) “Intersections, circulations”, ST : Contributions francophones aux Engineering Studies, Association française de sociologie; Centre Max Weber; Université Lumière Lyon 2, Lyon, France.
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Quels impacts des questions environnementales sur les trajectoires des jeunes ingénieurs civils Mines Paris ?
Tel est l’objet de l’étude présentée en comité pédagogique le 22 juin dernier par Cécile Schwartz, ingénieure civile des Mines de Paris et coordinatrice pédagogique du MS IGE au sein de l’ISIGE Mines Paris-PSL. Lors de ce comité pédagogique, Cécile Schwartz a présenté les premiers éléments d’une analyse qui s’inscrit dans un projet d’études plus large, centré sur les choix et engagements des élèves et jeunes diplomé.es de Mines Paris face aux urgences environnementales.
Cette première analyse repose sur les 400 réponses d’élèves et jeunes diplomé.es P12 à P22 au questionnaire administré en ligne du 14 novembre au 7 décembre 2022 dans le cadre de l’UE14. Elle s’appuie également sur le contenu du discours prononcé le 1er octobre 2022 à l’occasion de la cérémonie de remise des diplômes, ainsi que sur une quinzaine d’entretiens menés auprès de jeunes diplômés et élèves de l’École.
L’étude se propose d’explorer plusieurs thèmes d’études :
- Les processus d’appropriation individuels et collectifs par cette génération des enjeux et des émotions liés aux urgences environnementales.
- L’évolution des choix professionnels des jeunes ingénieurs en fonction de ces enjeux, leur vision de la responsabilité et du rôle des ingénieurs dans les réponses à apporter à ces défis.
- Les spécificités liées à l’histoire et à la pédagogie de l’École des Mines dans ces processus de prise de conscience et d’engagement individuel et collectif.
Les premières pistes
Si les répondants expriment en grande majorité tristesse face aux enjeux environnementaux, dans une moindre mesure d’anxiété, peur ou encore colère, ils sont une large majorité à faire part de leur motivation à agir. Plus de la moitié des répondants indiquent avoir ressenti un sentiment de dissonance entre leurs convictions personnelles et ce qui est attendu dans le métier d’ingénieur.
La prise de conscience de la complexité systémique de ces enjeux renforce chez les élèves ingénieurs la réflexivité sur la responsabilité et le rôle de l’ingénieur, ainsi que les questionnements sur les choix de trajectoires professionnelles.
Les jeunes ingénieurs interrogés déclarent préférer utiliser leurs compétences pour agir sur le monde industriel et économique de l’intérieur, de manière structurelle et rapide. Parmi les jeunes diplomé.es, nombreux ont le sentiment d’avoir déjà choisi une voie professionnelle en cohérence avec les enjeux de décarbonation. De manière très majoritaire, les répondants estiment que l’École des Mines les préparent à apporter des éléments de réponse à ces enjeux dans un cadre professionnel.
Conscients de la chance qu’ils ont de recevoir l’enseignement proposé par l’École des Mines, plusieurs expriment avoir la responsabilité de contribuer à changer l’industrie de l’intérieur, plutôt que d’opter pour des trajectoires professionnelles plus radicales, à « l’extérieur », tout en refusant d’intégrer les grandes entreprises liées aux énergies fossiles.
En ce sens, le discours du 1er octobre 2022, qui a réuni 20 jeunes diplomé.es sur scène, non seulement visait à sensibiliser leurs proches à ces enjeux, mais il a permis également de démarginaliser des émotions et des engagements qui pouvaient être vécus il y a encore peu comme porteurs de déclassement. Les trajectoires professionnelles engagées au service de la décarbonation du système économique, et particulièrement de l’industrie, semblent en passe dans les promotions en cours, de devenir des trajectoires classiques.
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PRIX RSEDD Cegos et Mines Paris : découvrez les lauréats 2023
Le lundi 22 mai 2023 c’était LE rendez-vous incontournable pour les étudiants du MS Management Global de la RSE : la cérémonie du Prix RSEDD / Cegos valorisant les pratiques RSE inspirantes, des entreprises et des collectivités.

Les heureux gagnants de l’édition 2023 sont :
– Prix Audace : ELIS pour son projet “Workwear To Workwear”porté par Justine Laplaud.
-> Grâce à un procédé de recyclage mécanique, notre partenaire pour le défibrage et la filature de vêtements en fin de vie, a réussi à faire un fil 100% recyclé pour la création de tabliers « zéro gâchis » faits en France. Ce fil, composé d’un mélange de coton et de polyester, est conçu avec 85% de textiles et 15% de polyester recyclé post-consumer. Le patronage de ces tabliers a été créé pour ne générer aucune perte de tissu lors de la confection. Ces produits sont également recyclables, leur cycle de vie est donc circulaire.
– Prix Équilibre : Recyclea pour son projet « L’aventure humaine et responsable depuis plus de 10 ans » porté par Isabelle PIRES.
-> Entreprise Adaptée (EA) spécialisée en reconditionnement de matériel informatique, Recyclea a pour objectif de développer sa RSE à travers des certifications ISO et des reconnaissances externes notoires. L’entreprise présente un projet qui repose sur 3 axes stratégiques : la réduction de volume des déchets, la promotion de l’inclusion et de l’engagement sociétal.
– Prix Collaboratif : la mairie du Lamentin (Martinique) pour son projet « Sauvons la mangrove à 2 pas » porté par la mairie du Lamentin et ses parties prenantes.
-> L’objectif du projet est de mobiliser les entreprises jouxtant la mangrove afin qu’elles participent à reconstituer sa résilience et, par réciprocité, à fournir à l’Homme les ressources et protections dont il a besoin. L’enjeu est de limiter l’impact des aléas climatiques sur ces milieux fragiles et de conscientiser les entreprises sur leur rôle protecteur de la mangrove.

Un grand merci à Sophie Robert-Velut – DG des Activités des Laboratoires Expanscience (Mustela, Babo Botanicals, Piascledine 300) – B Corp – marraine du Prix RSEDD 2023 qui est intervenue sur la thématique suivante :
“Quelles seraient les conséquences positives de notre redirection éco-compatible ? Et si nos offres étaient essentielles, locales et réparatrices des éco-systèmes où les familles vivent ?”
Retour en images : https://lnkd.in/ebDQPPgW
Bravo aux organisateurs pour cette soirée qui a également permis aux étudiants RSEDD de la Promo 15 de rencontrer ses successeurs.