Portrait d’étudiant RSEDD 2023

Zoom sur Aurélie de Salinelles

Les perspectives sont riches, dans un groupe dont un des piliers de l’ambition stratégique  à dix ans, porte exclusivement sur sa capacité à se transformer en entreprise durable.

En charge de l’aménagement et des projets de transition durable en gare, Aurélie ressent aujourd’hui une pression très forte à trouver le bon équilibre entre l’étendue des contraintes juridiques, contractuelles, budgétaires, opérationnelles et les opportunités de ce type de projet de développement durable à moyen et long terme.

Je souhaite aujourd’hui nourrir un intérêt personnel et professionnel fort, et donner une nouvelle impulsion à ma carrière.

Quelle est ta formation initiale ?


Diplômée d’État en Architecture et titulaire d’un master de recherche en Histoire de l’architecture et des formes urbaines, mon intérêt et ma curiosité pour les enjeux économiques et sociétaux impactant les pratiques de maîtrise d’œuvre et de maîtrise d’ouvrage m’ont amenés, dès mes premières années de pratiques professionnelles, à élargir mon champ de compétences dans les domaines du développement territorial et de la régénération urbaine, notamment en intégrant le mastère Urbanisme de Sciences po.

Pour quelles raisons as-tu décidé de rejoindre le MS RSEDD ?


J’ai vu grandir la place de la RSE et du Développement durable dans mes pratiques et missions au fil des années. En programmation, en conception, dans le cadre des achats ou des marchés publics, mais aussi dans les domaines du marketing et de la communication, la place prise par ces enjeux devient déterminante. Pour ne citer que quelques exemples, le criblage d’un projet suivant la formule « Energie Matériaux Carbone » détermine aujourd’hui sa faisabilité, les critères RSE sont de plus en plus impactant lors des consultations en commande publique, et la posture « durable et made in France » est incontournable pour promouvoir les concepts auprès des régions et autorités organisatrices qui financent les projets.

Au quotidien, quelles sont les nouvelles pratiques et les freins que tu as pu identifier au sein de ton entreprise pour déployer des actions RSE  ?

Certains des derniers projets que j’ai menés démontrent l’émergence de nouvelles pratiques, comme le lancement du premier contrat cadre intégrant le réemploi de mobiliers existants et la recherche de mise en œuvre de matériaux recyclés, le déploiement d’abris de quai équipés de panneaux photovoltaïques et permettant l’autoconsommation partielle de la gare, ou encore le développement d’un système de confort thermique « à la place » faiblement énergivore.

Le contexte réglementaire ainsi que l’insistance des pouvoirs publics obligent les acteurs publics et privés à investir massivement sur ces sujets. Ainsi, la publication des décrets d’application de la loi Agec en 2020 a entrainé une évolution des missions du pôle que je dirige pour y intégrer deux nouvelles problématiques dimensionnantes : la gestion des déchets (du tri à la source jusqu’à leur valorisation) ainsi que la mise à disposition de fontaines dans les ERP pour lutter contre le plastique à usage unique.

Ces réglementations impactent fortement notre modèle économique et nécessite une posture résolument innovante, pour transformer ces obligations en nouvelles opportunités.

Ainsi, les projets de Plan Déchets ou réemploi de mobiliers sur lesquels mon équipe travaille se veulent vertueux économiquement, et garants de robustesse pour les entreprises, face aux diverses crises auxquelles elles ont à faire face. Ainsi, l’usage de ressources locales dans nos contrats permet d’être aujourd’hui moins impacté par la flambée des coûts de matières premières importées et les délais d’approvisionnements qui explosent… sans que cela ne soit pour autant suffisant. Certaines opportunités liées à la production d’énergie peuvent même être dimensionnantes dans le modèle économique d’entreprises disposant, comme SNCF, de ressources foncières et bâties importantes.

 

Le bon traitement des enjeux RSE nécessite une vraie vision stratégique et une prise de recul qui n’est pas permise par la pratique professionnelle et l’apprentissage « sur le tas ».

 

Cela d’autant plus qu’il est encore rare de disposer en interne de profils formés, et que des groupes tel que celui dans lequel j’évolue, font encore majoritairement appel à une expertise externe pour accompagner ces stratégies pouvoir mener une réflexion sur le sujet et interroger nos pratiques « de l’intérieur ».

 

Une fois diplômée, quelles seraient tes possibilités d’évolution professionnelle ?


Mon profil de formation ainsi que mon parcours au sein du Groupe SNCF m’offrent des possibilités d’évolutions variées, aussi bien en maîtrise d’œuvre qu’en maîtrise d’ouvrage à des échelles extrêmement diverses (de l’aménagement en gare jusqu’au projet urbain) par la richesse des missions et grands projets portées par SNCF et ses filiales, en France ou à l’international.

Grâce à ce MS, je pourrai apporter une vision stratégique construite pour des projets d’ampleur que je souhaite diriger dans la suite de ma carrière, (Hubferroviaire en France ou à l’international dans le cadre des Appels d’offre auxquels participe le groupe SNCF ou ses filiales).

Mots-clés